Des exploitations performantes et agroécologiques sur le territoire !

Un partenariat s'est noué depuis début décembre 2021 entre le PETR (mission PAT) et l'INRAE/ SUPAGRO de Montepllier dans le cadre d'une méthode d'évaluation de la performance des exploitations, expérimentés par ces derniers. Cette méthode se nomme IDEA v4 soit "Indicateurs de Durabilité des Exploitatins Agricoles - version 4. Cette année, une fois encore, de nouvelles exploitations ont été enquêtées avec pour objectif d'en observer la manière dont était utilisée la ressource en eau, d'un point de vue qualitatif et quantitatif. 

Elle s'appuie ainsi sur la notation scientifique de 3 dimensions : 

1. Agroécologie : traitement, sobritété dans l'utilisation des ressources, réduction des impacts sur la santé humaine, etc. 
2. Socio-territoriale : lien avec le développement locale et l'économie circulaire, emploi et qualité au travail, dimension éthique et développement humain, etc.
3. Économique : viabilité, indépendance, efficience globale de l'exploitation...) 

Focus sur l'eau : L'agriculture va devoir faire face a un accroissement des risques liés à l'eau dans l'avenir. 
Ces dernières années, des régions agricoles partout dans le monde ont été soumises à des contraintes hydriques de plus en plus importantes. D'importantes sécheresses ont affecté la production agricole et fait baisser les réserves d’eaux superficielles et souterraines. Ces phénomènes et d’autres événements météorologiques extrêmes comme les inondations et les tempêtes tropicales devraient aussi devenir plus fréquents. D’après les prévisions, le changement climatique va accentuer la variabilité des précipitations et des approvisionnements en eaux de surface, ce qui réduira la couverture neigeuse et la superficie des glaciers et aura une incidence sur les besoins en eau des cultures.

Plusieurs éléments qui ont un impact direct sur la ressource en eau ont été exposées par les agriculteurs : 

Forte vulnérabilité de l'eau en maraîchage 
- Bien qu'une partie du territoire (Sommiérois) soit hors d'une zone de vulnérabilité en nitrates, on observe une fertilisation azotée plutôt élevée. La fertilisation azotée nécessite une certaine consommation d’énergie et induit la baisse indirecte des consommations d’énergies fossiles. En effet, la fabrication des engrais azotés de synthèse est consommatrice d’énergie. Des économies sur la consommation de carburant des engins agricoles sont possibles : si la quantité de fertilisant diminue, le nombre de passages des engins agricoles sur la parcelle peut diminuer en conséquence = ressource en eau meilleure d'un point de vue qualitatif. 
- Bien que la plupart des exploitations enquêtées soit dans une démarche agroécologique, d'autres restes dépendantes aux intrants et s'ancrent moins bien dans l'agroécologie. Bien qu'ils existent, les intrants agricoles respecteux de la faune et de la flore des sols ne sont pas toujours les plus couramment utilisés, ce qui a donc un impact direct sur la qualité des eaux. 

Mais pour résumer, La résilience de l'agriculture passe par une transformation en profondeur des pratiques agricoles, dans le cadre de la transition agroécologique. Au-delà des leviers sur la demande en eau, de nouvelles ressources doivent également pouvoir être mobilisées dans le respect de la fonctionnalité des écosystèmes aquatiques. Répondre à ces enjeux suppose de prendre en compte les attentes de l'ensemble des usages sur les territoires. Afin de favoriser l'émergence dans l'ensemble des territoires de solutions adaptées aux besoins et aux contextes locaux. Il apparait évident que les agriculteurs puissent être mieux outillés afin d'être en capacité d'adopter une gestion optimisée de la ressource en eau. 
Cette réflexion sur l’offre de solutions/d 'outils ne peut s’inscrire que dans une approche globale prenant en compte non seulement les besoins des autres usages, et notamment celui des milieux, mais nécessitant aussi une transformation en profondeur de l’agriculture. Cette adaptation passe nécessairement par des actions de sobriété et de transition agro-écologiques des exploitations, portant entre autres sur le pilotage de l’irrigation, le choix des espèces variétales ou encore la gestion des sols.